Chaussures à bascule

Publié le par figuredetempete

Nous sommes embarqués sur ce rafio, toi et moi depuis maintenant deux ans, en me mettant à la barre du jour au lendemain. Je n'avais jamais été à la manoeuvre d'une telle embarcation auparavant. Je dois donc essayer de rester dans ce chenal plus ou moins délimité. A bâbord, c'est la pâleur, les sueurs, la bouche sèche, à tribord c'est la confusion et les tremblements. 

Chaussures à bascule

Au début, on nous dit bien qu'après les repas le vent vient d'un coté et qu'il faut tirer sur la barre pour maintenir le cap. On sait aussi que l'activité physique provoque du courant dans telle direction et que la trajectoire du bateau en est modifiée. 

Les connaissances sont une chose et la réalité est tout autre. On n'a pas tous le même bateau, l'impact du vent et du courant est aussi différente d'un bateau à l'autre et puis on n'a pas tous la même façon de barrer. 

Tout ça pour dire que l'expérience est primordiale afin de mener notre bateau sur le bon cap. On frôle souvent les bouées du chenal, on les franchit parfois, la meilleure école est celle de l'essai/erreur.

J'ai choisi l'alimentation pauvre en glucide qui me permet d'atténuer la force du vent et de courant. Selon moi, le maintien du cap est plus facile et confortable.

Chaussures à bascule

Au fil du temps, le skipper devient de plus en plus aguerri. Il se mesure à des conditions météo moins clémentes et n'hésite pas à se confronter à du mauvais temps.

C'est d'ailleurs ce qui s'est passé cette semaine. Le début de soirée se passe pour le mieux, tout en contrôle et maîtrise. La visibilité est bonne, le cap est ajusté, une écoute dans une main et la barre dans l'autre. Puis doucement, une houle rentre du large par tribord. Le bateau commence à giter de plus en plus et la houle s'intensifie. Je ne me souviens pas avoir lu une telle houle sur les fichiers météo. L'embarcation est de moins en moins stable tout comme le skipper qui est pris de mal de mer. Heureusement, les chefs de quarts sont là pour seconder le skipper et ainsi l'aider à maintenir le cap. Finalement, il n'a pas fallu faire des ajustements au niveau du cap mais les contrôles ont été plus nombreux. 

Je tiens à remercier mes chefs de quart pour leur professionnalisme.

soirée du lundi quand la houle entre ...

soirée du lundi quand la houle entre ...

Photo : Nicolas Barbin

Photo : Nicolas Barbin

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