Préface

Avant de commencer cette transition, je veux revenir en arrière avec la découverte du diabète. Mi novembre 2017 cela fait une grosse semaine que je remarque que je bois beaucoup, en tout cas plus qu'auparavant au point de le noter et surtout je bois sans étancher ma soif. Bien sûr, tout ce qui entre sort ou plutôt l'inverse puisque c'est ma diurèse que me donne autant soif. Je suis infirmier et ces symptômes me disent rien de bon. Un matin je saute mon petit déjeuner pour tester ma glycémie au travail en étant à jeûn. Le verdit tombe : 3,50 gr/L. Un coup de tonnerre gronde dans ma tête. Je refais le test, je me lave les mains, je regarde bien l'unité du lecteur qui est bien en gr/L et non pas en mmol/L. 

Je préviens mes collègues et je file aux urgences à l'étage du dessous. Insuline, hospitalisation dans un service d'endocrinologie pour stabiliser cette glycémie un peu haute. Après quelques jours, je reviens chez moi avec mon petit carnet, mes stylos à insuline, mes ordonnances et des tas de questions sur la nouvelle organisation de ma vie.

On peut dire qu'il y a un avant et un après. La "restriction" au repas ne me fait pas trop peur, je me pose davantage de questions concernant le traitement, les signes d'hypoglycémie et surtout adapter tout ça aux genres d'activités que je pratique c'est à dire la randonnée en montagne, le ski de randonnée, le parapente. 

Une amie me fait suivre un article sur le régime cétogène. Je tique un peu car je ne comprends pas trop pourquoi rechercher à se mettre en cétose alors que lors de la découverte de mon diabète c'est ce qu'on essaie d'éviter. Ensuite Je reçois l'appel d'un ami. La discussion tourne rapidement autour de ma nouvelle passion : les injections d'insuline.

Photo : Philippe Troubat

Mon ami me met en contact avec un médecin sportif diabétique de type 1 qui suit un régime "spécial". 

Pour faire simple, on demande à son corps d'utiliser les lipides comme énergie plutôt que les glucides. C'est un peu LA transition énergétique du diabétique.